Ici, quand on longe les côtes, il faut vraiment être vigilant aux casiers. A peine identifiables (souvent une bouteille en plastique), c’est en général quand tu es dans le champ de mines que tu t’en rends compte. Bref, à chaque départ de mouillage ou quand on est près de la côte, quelqu’un à bord est chargé de surveiller les casiers. Ce jour-là, nous étions en train de nous éloigner, avions encore le moteur, et on ne surveillait plus. Soudain, nous entendons un bruit, pas de doute, nous venons de passer sur une bouée de casier. Là, on se rend compte que nous n'avançons plus, le moteur n'accélère plus et nous n’avons plus de barre… Le bout du casier se serait coincé dans le safran? dans l'hélice du moteur? En regardant derrière, on remarque qu’on traine un bout (et le casier sûrement). Alex descend tête la première, retenu par les jambes par Paul et moi et coupe le bout. On retrouve de la vitesse, le moteur fonctionne, la barre reste dure mais on est manœuvrant. Je rappelle qu’on est en “régate” (on est parti à 4 bateaux). Dix minutes plus tard, on se retrouve dans la pétole. Allez hop, ni une ni deux le capitaine enfile ses palmes, son masque et son tuba et, retenu par un bout, plonge voir si le safran est abîmé. Il remonte avec une boule et son bout qui s'était coincé dans le safran… On se promet d'être encore plus vigilant parce que si c'était arrivé dans du gros temps, ça aurait été bien plus compliqué!
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