La phrase du matin : “On a froid!” Voilà une sensation qu’on ne connaissait plus. Dès le réveil, on réfléchit au repas que nous allons préparer pour le déjeuner avec un critère : il faut allumer le four!
Nous avons parcouru 816 miles depuis notre départ (en cinq jours tout rond). Nous faisons toujours route vers le nord-est et espérons rejoindre la ligne “les Bermudes - les Açores” d’ici 48 heures. On est dans une zone pas très agréable où le vent n’est pas vraiment établi, ni en direction, ni en force. C’est un peu déroutant, on peut passer de 5 nœuds à 30 nœuds sans explication. La nuit dernière on a empanné et depuis que nous avons changé d'amure, le bateau marche moins bien. C’est quelque chose qu’on avait déjà remarqué mais qu’on n’arrive pas à expliquer. Mareluna, pourquoi es-tu moins performant bâbord amure ? Oui, nous parlons à notre bateau ; il n’est pas pénible, il ne répond jamais ! Continuons la liste des doléances, il pleut de la pluie froide, prendre une douche sous une averse, c'est fini! Pour terminer, la couverture nuageuse est au maximum, on ne va pas beaucoup charger les panneaux solaires aujourd'hui… L'humeur du capitaine est à l'image du temps : maussade ! Il ne ponctue pas encore ses phares par des “bachibouzouk” ou “mille milliards de mille sabords” mais nous n’en sommes pas loin.
Les discussions des enfants tournent autour de notre retour. Ils ont hâte de tout ce qu'ils vont retrouver : les grands-parents, les cousins, les copains… Les filles parlent beaucoup de l'école et de leurs futures maîtresses... Pour eux, rentrer à la maison signifie retrouver leur vélo… c’est drôle, parce que moi, mon vélo ne me manque pas du tout !
Notre position à 10h ce matin (heure locale):

Ajouter un commentaire
Commentaires