Nous avons 70 miles pour rejoindre l’Anse Colombier. Nous voulons être assurés d’arriver de jour alors nous partons tôt. Il est difficile de partir avant 6h, il faut quand même qu’il fasse jour. Au réveil, les sens en éveil, nous quittons Spanish point les yeux
- sur la carte,
- sur la trace de notre entrée (à priori le chemin était bon, nous n’avions rien touché),
- sur google map (on y voit bien les patates de corail)
- et grands ouverts.
La sortie se fait sans problème. Nous avons même été déconcentré par un gros dauphin venu s’amuser devant notre bateau. Dès le passage délicat derrière nous, nous envoyons toutes les voiles dehors. Le bateau glisse. Les heures qu’Alex a passé à frotter la coque hier sont bien utiles. On oscille continuellement entre 7,5 et 8,5 nœuds avec des pointes à plus de 10 nœuds dans les surfs. Par contre, la mer est bien formée, facilement trois mètres de creux et surtout complètement désordonnée… Pour le confort à bord, on repassera !
C’est sur cette nav’ qu’on va voir notre record à l’anémomètre. La navigation se passait bien avec entre 20 et 25 nœuds de vent au portant quand un grain s’est déchaîné! On a eu un bon quart d’heure a plus de 35 nœuds avec des rafales dépassant les 40 nœuds dont une à 46 nœuds : notre record. Bien sûr, dans ces conditions, on préserve notre pilote et c’est Alex qui barre et encaisse les départs au lofe… En regardant le grain arriver, nous n’avions pas anticipé sa puissance et étions avec seulement un ris dans la GV et le génois à 100%. Bref, dès qu’on a pu on a réduit et on a contourné Saint Barth par le Nord (encore des cailloux à éviter) sans GV, avec 3 ris dans le génois. Nous n’avions qu’un mouchoir à l’avant et nous avancions toujours à 7,5 nœuds. Nous étions bien content d’arriver à l’Anse Colombier, 10 heures après notre départ, et de trouver une bouée libre du côté abrité de la houle et du vent !

Ajouter un commentaire
Commentaires