Marie-Galante

Ils nous convainquent également de tenter la plongée sous-marine. Nous voilà partis avec Grand’Pa, Grand’Ma, Paul et Raphaël pour un baptême de plongée à Saint Louis. Nous avons tous bien apprécié l’expérience. Nous avons vu de nombreux poissons, algues, coraux… J’ai même suivi une petite tortue. Le plus impressionnant c’est peut-être le calme qui règne sous l’eau et la sensation de légèreté. Après une demi-heure sous l’eau, le corps est vraiment détendu. J’imaginais cette activité comme plutôt stressante avec du matériel qu’on ne maîtrise pas mais en se laissant porter par les professionnels, c’est tout l’inverse… nous poursuivons la journée apaisés. Jean-Louis, le papa d’Alix, nous a suivi pendant cette plongée et a immortalisé le moment !

Ils nous font découvrir le spot de snorkeling de l’anse Feuillard. Cette plage de sable blanc est très peu fréquentée. Nous nous baignons dans les eaux turquoises du lagon formé par la barrière de corail. Là encore nous voyons des poissons de toutes les couleurs. On sent la mer bien agitée qui vient s'écraser contre la barrière de corail, c’est plutôt impressionnant.

Nous visitons deux distilleries. Nous commençons par l’habitation Bellevue. La distillerie est en pleine période de récolte de la canne à sucre: l’activité bat son plein. C’est chouette de voir toutes ses machines en action, on comprend mieux les procédés de production.

Nous poursuivons notre chemin en visitant la distillerie Bielle.

Marie Galante est surnommée l’île aux cents moulins. Nous passons voir le moulin de Bézard. Il est en cours de rénovation avec le projet de plonger les visiteurs dans le passé agricole de l’île. Pour l’instant, il faut encore se projeter sur ce que pourrait être ce lieu et mieux comprendre le rôle des moulins dans la transformation de la canne.

Nous passons par l'Habitation Murat. Aujourd'hui, ce lieu est le siège de l'écomusée des Arts et Traditions populaires, trois siècles d'histoire sucrière de la Guadeloupe à l'époque coloniale. Cette habitation, au 19ème siècle, avec plus de 300 esclaves, était la plus grosse plantation de canne à sucre de la Guadeloupe.

Nous continuons notre découverte de l’île en nous arrêtant à l’ancienne usine Dorot. Il faut vraiment connaître l’île pour la trouver : elle est cachée dans la végétation le long d’un chemin d’exploitation. Au départ, dans les années 1750, ce lieu exploitait le coton et le café. Un siècle plus tard, elle devient une habitation sucrière, se modernise, fait faillite, se relève, est détruite par le cyclone de 1928, est remise sur pied avant de fermer définitivement en 1961. Ce site a conservé quelques restes de l’industrie sucrière de la première moitié du XXème siècle bien envahi par la végétation.

Nous déjeunons à Saint Louis, les pieds dans l’eau.

Marie-Galante est aussi connue pour ses festivals. Curieux, nous passons un moment très sympa au Ti Son. Les organisateurs ont installé des scènes dans une usine sucrière en activité. Le début de soirée laisse la place à plusieurs styles de musique, le reggae étant toujours bien représenté. Nous découvrons le “bokit” : sorte de sandwich frit, spécialité guadeloupéenne.

Nous sommes enchantés par cette île accueillante, rurale, préservée. L’île se prête à se perdre dans la campagne, admirer la côte au vent protégée par la barrière de corail, profiter du sable blanc et déguster des accras... et je ne vous ai pas parlé des couchers de soleil...