Dire que les gens sont accueillants est un euphémisme… Ils sont vraiment gentils et t'aident tant qu’ils peuvent ! Ici, tous les Açoriens croisés parlent anglais et ont souvent des rudiments de français. C’est de fait très facile de communiquer (pour peu que tu parles un peu anglais). Paul découvre à quoi ça sert de parler anglais, le voyage va peut-être le convaincre de s’y mettre!
José - Le premier jour, on a entendu parlé d'une fête traditionnelle “Touradas a Corda.” qui se déroulait dans le village d'à côté, Sao Bartolomeu. On s’y rend en bus (expérience à part, ici on ne freine pas dans les virages, on klaxonne pour signifier sa présence! Raphaël est mort de rire). Arrivée sur place, on demande à un monsieur s’il sait où se déroule la touradas. Il s’y rend, il nous dit de monter dans son pick up(les filles dans la cabine, les gars dans la benne). Franchement, on n’a pas bien compris toutes les règles. Ils ont fermé à la circulation deux rues perpendiculaires. Les habitants sont installés dans les jardins surélevés par rapport à la rue ou aux fenêtres des maisons. Ils lâchent un taureau qui a une longue corde autour du cou. Il y a deux équipes, l’une tire sur la corde, quand le taureau commence à courir et charger, ils lâchent la corde et c’est l’autre équipe qui récupère la corde et recommence … Les spectateurs excitent le taureau en brandissant des parapluies ou des tissus de couleur. Les plus vaillants courent dans la rue au plus près de la bête avec le risque de se faire catapulter. Ça se déroule en quatre manches de 30 minutes (quatre taureaux se succèdent). On arrive entre la première et la deuxième manche. Notre chauffeur, José, nous dit de le suivre et nous installe dans le jardin de gens, juste en face de l’endroit où ils lâchent les bêtes… au premier rang! Les enfants sont ravis. Ils se prennent au jeu, ce qui fait beaucoup rire les locaux !

Carlos - A l'issu de la troisième manche de la tourada nous décidons qu’il est tant de rentrer. Nous avions prévu de rentrer à pied (7km de marche, plus de bus après 19h) mais finalement on se dit qu’on peut tenter le stop, au moins pour les enfants. On redescend jusqu'au carrefour où le bus nous a déposés. Une voiture s'arrête pour nous laisser traverser. Victor, demande au chauffeur s’il va à Angra et s’il peut prendre les enfants. Il ne va pas à Angra mais il veut bien nous déposer. Il nous dit de tous monter. Voilà comment nous nous sommes retrouvés à huit dans une twingo! Carlos a beaucoup voyagé. Son travail l’a amené à aller régulièrement sur le continent européen. Originaire de Terceira, il connaît les îles de l’archipel. Il nous donne des bons plans en particulier l'endroit idéal où l’on est certain de voir des baleines à cette saison! Il nous dépose à la marina. On ne pouvait rêver meilleur taxi!

Antonio Pedro Simão - Épicier de la rue Direita à Angra do Heroísmo, Antonio Pedro Simão tient une enseigne qui n’a pas bougé depuis la fin du XIXème siècle. Et il en est fier Antonio! Tout comme de l'histoire de sa famille qu’il raconte à qui prend le temps de l'écouter… sans doute aussi parce que nous sommes arrivés par la mer. Son grand-père, éponyme, était capitaine d’un très beau voilier (photos exposées dans l'échoppe) et assurait la ligne Les Açores - le Portugal - le Brésil. Dans l'arrière-boutique, deux grands-mères s’affairent le nez dans des registres… sans doute n’ont-elles pas de logiciel de comptabilité. Un lieu où le temps s’est arrêté.

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