Un Gascogne salé !

Dans les critères pour choisir la bonne fenêtre météo pour partir il y avait bien sûr : avoir du vent mais également un passage du golfe de Gascogne pas trop agité. La météo annonçait un peu plus de vent sur la zone dans les deux jours suivant notre départ, ce qui correspondait à peu près à notre passage. Une fois de plus, on peut dire qu’elle a manqué de précision… Étaient annoncés 18 nœuds de vent établi avec des rafales à 22… ce qui est très maniable… On a eu 28 nœuds établi avec des rafales à 36. Nous étions au près, le bateau bien gité. Impossible de faire quoi que ce soit… De toute manière personne n’avait envie de rien faire si ce n’est dormir, seule activité où tu oublies où tu es ! Pour terminer le tableau, il faut imaginer une houle courte avec des vagues croisées, on recevait des paquets de mer sur le pont. En bref, de vendredi soir à dimanche soir, on a ramassé ! On a enchainé les déconvenues. Pour commencer, le hublot de la cabine des filles étaient mal verrouillé. La première vague passe sur le pont et « humidifie » leur couchette… ça sent toujours moins mauvais que le vomit de Pia qui les enchaîne de préférence à côté de la bassine. J’avais prévu large de drap ! Ensuite, le hublot de la couchette de Raphaël prend encore l’eau quand on gîte sur bâbord. Il nous en parle au matin. Pendant la nuit pour limiter les infiltrations, il a « colmaté » avec son linge sale… L’idée est bonne mais ça va faire beaucoup de linge à sécher en plus de ses draps et de sa couchette. En attendant de pouvoir faire sécher il s’installe à l’avant avec ses sœurs. Pour poursuivre dans la même veine, dimanche soir, on remarque que la couchette de Paul (située sous celle de Raphaël) a elle aussi pris l’eau. Il ne peut pas dormir là (et on ne peut toujours rien faire sécher). C’est lui qui dort avec les filles et Raphaël migre dans le carré. Lundi matin, on découvrira que le placard de Pia (cabine avant) prend l’eau, une bonne partie de ses vêtements sont mouillés (encore du linge à faire sécher) et que le coffre avant du bateau (là où on range les voiles) à également pris l’eau. En plus du linge, voilà qu’il faut faire sécher des voiles aussi…

Côté navigation, le bateau se porte bien et le capitaine est confiant. Aujourd’hui, lundi, nous avons passé la pointe de l’Espagne et nous nous dirigeons, au portant, en direct vers les Acores… Enfin, si les prévisions météo sont bonnes !