Un été pour naviguer et identifier les améliorations et travaux pour le voyage

Publié le 16 août 2023 à 14:46

Un été pour naviguer et identifier les améliorations et travaux pour le voyage

Après les premières navigations en famille sur plusieurs weekends, on a programmé un petit périple sur 15 jours fin juillet. Nous voulions voir comment chacun prend ses marques à bord sur un périple un peu plus long, et surtout, identifier/valider les points d'amélioration du bateau en vue du voyage.

S'agissant du parcours, nous avons un impératif : être à Noirmoutier pour les 90 ans de Mamico (ma grand-mère) le 29 juillet. Pour compliquer un peu les choses, nous devons croiser la route de Patricia, une tempête ! L'idée est donc d'être à Noirmoutier avant les forts coups de vent.

Nous quittons donc Lorient pour Belle Ile. Le temps est vraiment mauvais mais les conditions restent maniables.

En quittant Belle Ile pour Hoëdic, les conditions annoncées sont toniques ! Ce sera l'occasion de tester l'équipage. Nous passons entre Houat et Hoëdic avec 30 nœuds de vent et une visibilité très réduite. Le bateau fait une pointe à 11 nœuds (c'est pas mal pour un gros bébé comme le nôtre) et on découvre les rochers qu'on identifie sur la carte au tout dernier moment. On entend parfois les vagues s'écraser sur les rochers avant même de les voir ! Nous sommes tous les deux sur le pont, très concentrés. Les enfants ont bien compris que ce n'est pas le moment de nous solliciter et jouent  ensemble à l'intérieur des cabines. Arrivée à Hoëdic, on sera placé dans l'avant port sur une bouée. L'assurance d'une nuit bien mouvementée... Bilan de la journée : les enfants ne sont pas sensibles au mal de mer et avec Anne, on est assez fiers de notre conduite du bateau dans des conditions musclées. Autre point de satisfaction non-négligeable : le bateau reste très confortable dans ces conditions. On se sent même vraiment en sécurité car il ne gîte pas trop et sa longueur et son poids lui permettent de bien passer dans une mer formée. C'est de bonne augure pour le Golfe de Gascogne bien que nous nous préparons à des conditions bien plus fortes et sur une plus longue durée!

Le lendemain, départ pour l'Herbaudière à Noirmoutier. La visibilité est meilleure mais le vent reste soutenu. Il nous faudra seulement 4h pour parcourir les 35 milles nautiques (un peu moins de 70 km) et arriver à bon port ! Nous avons traversé le le chenal d'accès à l'estuaire de la Loire et ses immenses cargos amarrés en attente, puis le grand parc éolien de Saint Nazaire. Vraiment impressionnant ! 

Après quelques jours de fête en famille, nous reprenons la mer, direction l'île d'Yeu. Nous arrivons à Port Joinville en début d'après midi et il y a déjà pas mal de monde ! Le port va se remplir jusqu'à la tombée de la nuit à tel point qu'il devient impossible de mettre un bateau de plus. Un vrai tétris ! On peut traverser le port en passant de bateaux en bateaux ! Le lendemain matin, le spectacle est vraiment amusant. Entre ceux arrivés tôt la veille qui veulent partir (ils sont au fond) et ceux arrivés tard qui dorment ou veulent prendre leur temps pour petit déjeuner,  le compromis est difficile à trouver.

Nous restons quelques jours sur l'île d'Yeu. Un vrai coup de coeur ! Nous louons des vélos, retrouvons les cousins puis c'est déjà le moment de reprendre la direction de Lorient.

Le bilan : on confirme nos intuitions : les bases sont saines mais il faut permettre au bateau d'avoir plus d'autonomie et des capacités de communication (vhf, AIS et internet) opérationnelles.

Les principaux chantiers vont donc concerner l'énergie, l'électronique et la sécurité. Le débat sur "désal ou pas désal" (désal = désalinisateur : appareil qui permet de transformer l'eau de mer en eau douce) est tranché par le budget (et les cuves d'eau douce déjà à bord de 800 litres) : "pas désal".  

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